Acarien d'Islande (Les animaux de compagnie)

Un petit regret concernant Les animaux de compagnie, le premier roman de Bragi Olafsson à être traduit en français : qu'il ne soit pas accompagné d'un CD reprenant tous les titres cités par l'auteur islandais, jazz progressif, classique, rock... Fin mélomane, Olafsson, s'il ne joue plus sur scène depuis longtemps, n'en a pas moins été le bassiste des Sugarcubes à l'époque où Björk s'égosillait en son sein, et cela laisse des traces. Après une mise en place un brin laborieuse, Les animaux de compagnie se développe essentiellement sous forme de huis-clos, qui rappelle le théâtre de boulevard, avec son narrateur planqué sous son propre lit, écoutant ses visiteurs parler de sa petite personne et de leur propre existence. Cet acarien d'Islande, tel qu'il se définit lui-même, en entend des vertes et des plus que mûres, alors que l'alcool commence à embrumer les esprits. Olafsson est très bon dans le comique de situation, avec sa plume placide qui la joue cool, malgré une certaine angoisse qui monte, qui monte. Il excelle également à portraiturer les individus en quelques lignes, y compris des "seconds rôles" truculents. En revanche, le romancier ne parvient pas à faire décoller son récit qui, au bout d'un moment, tourne en rond. Et la chute du livre prend par surprise, puisque ce n'en est pas une. A se demander s'il n'y aura pas un jour Les animaux de compagnie 2, le retour !



17/03/2011
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