Les bas-fonds de Stockholm (Easy Money)

En définitive, Easy Money n'est qu'un bon petit thriller qui joue avec habileté la carte du réalisme. Le scénario s'éparpille de manière à faire riche et, aux trois personnages principaux, s'ajoute une tripotée de malfrats de nationalité diverses dont le but est de mettre la main sur un camion de cocaïne en provenance d'Allemagne. Sur le fond, donc, rien bien de neuf sous le polar, l'intérêt est ailleurs. Dans la description des bas-fonds de Stockholm avec ses mafias cosmopolites : serbe, albanaise, arabe, latina, etc. Dans la mise en scène nerveuse, sous une lumière crue, branchée, mais pas toujours, sur la haute tension. A l'instar de ses grands modèles américains, Daniel Espinosa, incontestablement doué, ménage des pauses et s'attarde sur la vie familiale ou amoureuse de ses trois desperados. Risqué, mais gratifiant, car jamais gratuit ni sucré. Le cinéaste tient la note et se risque même sur le terrain social avec un portrait d'étudiant sans ressources, à la fois romanesque et en déphasage complet avec les milieux qu'il côtoie. L'argent, la famille, la drogue, la mort : les ingrédients sont connus, il suffit de savoir les doser. Pour un film qui ne réinvente pas la poudre mais qui s'ingénie à la faire parler.



01/04/2011
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