Les films de La Rochelle (3)

Chapitre 2 : Séances de rattrapage

Quand on découvre un réalisateur, on essaie de voir l'ensemble de son oeuvre, tâche compliquée quand les films ne sont pas sortis en France et/ou introuvables en DVD. Outre Doillon (j'ai beaucoup donné et il ne figure parmi mes cinéastes de chevet), La Rochelle proposait l'intégrale des oeuvres de Bent Hamer, Ramin Bahrani et Nuri Bilge Ceylan. Concernant ce dernier, il ne me manquait que Kasaba (La petite ville). Manque de chance, j'étais à une séance matinale et j'avoue avoir quelque peu somnolé. Le film, d'abord contemplatif puis bavard, pose les jalons de sa filmographie future. Pas austère, pas hermétique, pas mélancolique mais je me suis ennuyé.
Autre univers que celui du norvégien Bent Hamer, par ailleurs très sympathique et qui se ne fâche pas quand on lui cite pour la nième fois Tati pour référence. C'est l'un de ses cinéastes préférés mais ses influences sont multiples et il essaie de créer son propre style, ce qu'il réussit plutôt bien. Eggs, son premier essai, date de 1996. C'est un ovni, l'histoire de (vieux) frères figés dans les mêmes rituels, jour après jour. Un film quasi muet où l'absurde règne en maître. De bons moments, mais un brin répétitif, quand même. Un jour sans soleil (1998) se déroule en Galice et raconte les errances d'un marin norvégien. Très drôle mais le scénario accumule les saynètes amusantes sans véritable colonne vertébrale.
Ramin Bahrani, lui, n'est connu que pour son deuxième long-métrage, Chop shop, sorti l'an dernier. Outre Goodbye solo, son nouveau film (sortie le 9 septembre), le festival permettait de voir ses débuts dans Man push cart (2006). Dès ce premier film, le réalisateur américain d'origine iranienne s'affirme comme un témoin lucide du melting pot américain. Il y a déjà chez lui cette sensibilité qui n'est jamais de la sensiblerie, à travers le portrait d'un pakistanais émigré aux rêves trop grands pour lui. Bahrani est venu présenter lui-même présenter ses films : volubile, sympathique, modeste. On n'a pas fini d'entendre parler de lui (il a 34 ans). A suivre...


23/07/2009
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