Mr Anything (Mr Nobody)

Le sens de la vie, les choix que tout individu doit faire et qui le conduiront à un type d'existence plutôt qu'à une autre. 13 ans qu'on attendait des nouvelles de Van Dormael mais le cinéaste belge n'a pas changé : ce sont les grandes questions ontologiques qui l'étreignent et qui investissent ses films. Différence notoire : là où Toto le héros séduisait , par son aspect artisanal et naïf, Mr Nobody déçoit par son ambition démesurée, qui débouche sur une impasse, le luxe des moyens dont Van Dormael dispose faisant penser au petit garçon émerveillé par son nouveau train électrique. Le film est un fourre tout indigeste sur le mode "Et si j'avais fait autrement, que ce serait-il passé ?". Ce Smoking/No smoking à la puissance mille est labyrinthique et explore tant de pistes qu'il en devient stérile, un catalogue d'images qui défilent et dissolvent toute poésie, alors que l'imaginaire est censé régner sur Mr Nobody. Dommage Jaco, Mr Anything pour l'occasion, qui signe un film sans âme alors que c'est justement le propos. Et s'il se contentait d'une petite histoire sans prétention pour sa prochaine réalisation ? En espérant que ce (presque) désastre le ramène sur terre et évite qu'on le surnomme Toto le zéro.



16/01/2010
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