Suleiman le magnifique (Le temps qu'il reste)

7 ans (de réflexion ?) sont passés depuis le miraculeux Intervention divine et voici, enfin, le nouveau film de Elia Suleiman, Le temps qu'il reste. Cette autobiographie familiale, déclinée en quatre époques : 1948, 1970, 1980, aujourd'hui démarre de façon déconcertante, les images, somptueuses, comme perverties par la violence aveugle qui s'abat. Et puis vient le morceau de choix, une longue dernière partie contemporaine où intervient Suleiman, l'acteur, Buster Keaton dégingandé, "lost in situation", égaré dans un univers incompréhensible et absurde. 3/4 d'heure de pure magie cinématographique, quasi muette, burlesque et dramatique. Le cinéaste atteint alors une sorte de perfection, celle d'un artiste qui imprime avec des images ce que les discours ne peuvent exprimer. La poésie prend alors le pas sur l'analyse politique sans l'annihiler, c'est tout simplement sublime. Suleiman, le magnifique !





11/08/2009
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