Un thriller à pas feutrés (Mémoire vive)

Toujours se méfier des a priori. Quand on a écrit un premier roman intitulé J'aime pas l'amour ... ou trop, quand on a été le coup de coeur de Gala pour ledit livre, on est facilement "catalogable" auteure facile pour lecteurs peu exigeants, sans en avoir, bien entendu, lu une seule ligne. Ces a priori, le début de Mémoire vive les confirme, d'ailleurs. Ecriture vive, intrigue légère, clichés à gogo, nous voici plongés dans un roman quasi gavaldien. Erreur sur toute la ligne, le livre, tout en conservant un style en apparence très peu travaillé, devient plus noir à mesure que le récit prend forme. La maladie (Alzheimer), la mort, les haines familiales, la folie (liste non exhaustive) s'invitent à pas feutrés et voici que Mémoire vive acquiert une sorte de gravité et de profondeur que rien ne laissait présager. Et c'est un thriller psychologique, aux troubles contours, qui surgit soudain, dans les dernières pages, d'autant plus perturbant que Vanessa Caffin persiste à écrire sans effet de manche, presque gaiement, comme si elle refusait, à l'image de son héroïne, de voir la vérité des choses et des événements (impossible d'en révéler davantage). Inutile de préciser que les vilains a priori d'avant lecture sont eux tombés depuis longtemps.



16/08/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 9 autres membres