Victoire aux points (Fighter)

Il y a des films qui mettent K.O et d'autres qui gagnent aux points, à l'arrachée. Fighter fait partie de cette catégorie, poids léger au sein des grands films de boxe de l'histoire du cinéma (de Nous avons gagné ce soir à Raging Bull). David O. Russell, après le catastrophique J'adore Huckabees, avait besoin de se refaire une virginité à Hollywood. C'est fait, avec ce Fighter qui tient la route avant tout par son scénario, sans génie et volontairement modeste, qui est n'est pas que l'histoire d'un loser en quête de rédemption, thème archi-rebattu. Il s'agit presque d'une oeuvre chorale, du poids de la famille dans un destin individuel qui peine à se réaliser. Une Success story, ok, mais parasitée par des rapports amour/haine au sein de ladite cellule (dans tous les sens du terme) familiale. C'est cet aspect, pas si fréquent dans les films consacrés à la boxe, qui donne de la chair à Fighter et une vraie densité narrative. Ce n'est peut-être pas du lourd, mais le film travaille bien au corps jusqu'au combat final, très réussi. Et le jeu sobre de Wahlberg compense celui de Bale, impressionnant, mais souvent à la limite de la disqualification, pour cause de cabotinage.



19/03/2011
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