Adultère à l'italienne (Ce que je veux de plus)

Traiter une liaison extra-conjugale façon documentaire, c'est à dire sans glamour ni soufre, et quasiment dépourvu de romanesque, c'est tout le pari de Ce que je veux de plus. Les amants ne sont pas particuliers beaux, ils ont des problèmes d'argent et doivent composer avec un emploi du temps impossible, entre travail et famille. Cet adultère à l'italienne, à peine épicé par quelques scènes érotiques, est donc banal et la mise en scène, modeste, de Silvio Soldini accentue encore l'impression d'entrer dans la vie quotidienne de ce couple clandestin, obligé de composer avec les mensonges et les compromissions induits par une telle situation. On suit sans ennui cette histoire mais sans passion non plus, soyons honnête. Soldini est lui-même piégé par son scénario car il faut bien ajouter quelques péripéties à la fiction et, de volte face en retours à la passion, le sentiment de déjà vu est inévitable. Comment faire du neuf sur un thème pareil ? La conclusion, très décevante, et un peu lâche, confirme l'impuissance du cinéaste. Et si David Lean, dans Brève rencontre (1945), avec la morale de l'époque, avait déjà tout dit sur le sujet ?



11/08/2010
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