Déambulations d'une boudeuse (Belle épine)

Belle épine : beau titre pour premier long-métrage désastreux. Comment avoir de l'indulgence pour ce brouillon de film qui ressasse des thèmes mille fois vus ailleurs, mis en scène à la truelle, éclairé à la bougie défaillante et monté en dépit du bon sens ? Un seul qualificatif : sinistre. Un autre ? Opaque.
Prudence, jouée par une Léa Seydoux boudeuse jusqu'au bout des ongles (elle sourit une fois dans le film, très bon moment) vient de perdre sa mère. Son père est absent, sa soeur ne se montre guère, bref elle est solitaire et s'ennuie un peu (nous aussi, qu'elle se rassure). Elle pique dans les magasins, traîne avec des motards que jamais, couche mollement avec un type sans intérêt, marche sous la pluie... et, surtout, elle boude. Voilà, c'est à peu près tout. Les dialogues sont assez souvent inaudibles et quand ils ne le sont pas, on le regrette.
Certains critiques citent Pialat. Hallucinant. On est plus proche de l'esthétique d'un téléfilm des années 80. Seule bonne nouvelle : ce brouet ne dure qu'une heure 20. Une évidence : sitôt vu, il est déjà oublié. On parle d'autre chose ?



16/11/2010
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