Désoeuvrement et oisiveté (Somewhere)

Somewhere raconte quelques jours dans la vie d'un acteur adulé, entre deux tournages. Qu'il soit beau, riche et célèbre n'est pas gênant en soi, après tout, Sofia Coppola parle de ce qu'elle connaît. L'idée de montrer le désoeuvrement et le vide d'une existence d'une star hollywoodienne, pourquoi pas, même si le thème n'est pas très éloigné de Lost in translation, l'exotisme tokyoïte, en moins.
Mais un être oisif à l'écran, ce n'est pas très excitant, et Stephen Dorff ne fait rien pour lui donner une étincelle de vie. La cinéaste accentue encore l'ennui et la déprime de son personnage, et par conséquent les nôtres, dans un récit minimaliste où il ne se passe strictement rien. La star roule dans L.A, joue à la Wii avec sa fille, reçoit des textos, consent à honorer toutes les jeunes femmes qui se jettent dans son lit ..., bref il glande. On attend vainement un moment de grâce, dans ce quotidien répétitif, mais non, même le voyage express en Italie, décalé façon Lost in translation, ne nous sort pas de la léthargie qui s'est installée dès les premières minutes du film. On peut apprécier la belle B.O de Phoenix, mais c'est bien peu. Une grosse déception que ce Somewhere, qui remet en cause l'attachement que l'on peut avoir pour les autres films de la fille du grand Coppola, qui pourrait bien être biaisé par son talent à jeter dans la poudre aux yeux pour masquer son manque d'inspiration (Virgin Suicides reste à part et incontestablement une réussite).






05/01/2011
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