Du côté du Médoc (Bella Ciao)

Eric Holder fait partie des écrivains discrets, pas du genre hâbleur, en tous cas. Il dit aimer les gens "justes", les textes "brefs", et les mots "simples", les alcools "forts" et même les "bons" sentiments. Dans la vie comme dans ses livres, car ceux-ci lui ressemblent fort. Comme cette addiction à l'alcool, qui tapisse le décor de Bella Ciao, et fait trembler comme une feuille l'équilibre précaire de son fragile héros : sa femme l'aime toujours mais ne veut plus de lui, et il n'écrit plus rien depuis longtemps. Il y a dans Bella Ciao de très belles pages sur le travail de la vigne et les paysages du Médoc. Et un récit nonchalant qui ploie sous la légèreté de phrases ciselées et précises. Le goût d'inachevé ressenti au bout des 150 pages du roman n'est pas gênant, il participe du charme de cet écrivain délicat que d'aucuns ont, non sans raison, comparé à Giono.



06/09/2009
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