Entre répulsion et fascination (White ligthnin')

Jesco White, né en 1956, danseur de claquettes sur fond de musique country au coeur des montagnes Appalaches, est toujours vivant. Et c'est bien lui qui est le héros déglingué et christique du film de Dominic Murphy, White Lightnin'. A la différence près qu'il s'agit d'une sorte biopic fantasmé où le réalisateur invente à son personnage réel un autre destin, salement tragique, mais crédible, eu égard à l'environnement plouquissime et à l'inclination certaine du garçon pour l'alcool et surtout les substances à sniffer. C'est le genre de film où la moitié des spectateurs quitte la salle écoeurée et où l'autre reste les yeux rivés à l'écran, subjuguée. Dominic Murphy en fait beaucoup dans le sordide insoutenable sous prétexte de montrer un chemin de croix où le sang coule plus que de raison. C'est assez complaisant dans le genre mais, d'un autre côté, la mise en scène (du noir et blanc parfois troué de couleurs) est réellement inspirée et laisse pantois. Entre répulsion et fascination, il reste de la place pour être tétanisé par ce film aussi traumatisant que Antichrist (juste pour situer).



07/04/2010
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