Joan Crawford (1905-1977)

D'origine modeste et de parents séparés avant son arrivée au monde, Joan Crawford (de son vrai nom Lucille Fay LeSueur) est née le 23 mars 1905 à San Antonio (Texas). Elle se passionne pour la scène et le spectacle dès son plus jeune âge mais doit, dès 12 ans, gagner son pain en travaillant dans une blanchisserie puis comme vendeuse et serveuse de restaurant. Battue régulièrement, elle n'a qu'une idée en tête : sortir de la misère. Elle devient girl dans une troupe de théâtre et se produit jusqu'à Broadway. Elle gagne un concours de danse et se fait remarquer par un responsable de la MGM. Elle commence par doubler Norma Shearer et multiplie les figurations. Son premier rôle important date de 1925 dans Vieux habits, vieux amis. Elle tourne plus de vingt films muets en 4 ans dont Paris (Goulding) et L'inconnu (Browning). Elle gagne ses galons de star grâce à Les nouvelles vierges en 1928, un film symbolique de l'ère du jazz où elle incarne une jeune femme moderne, très libérée. Après quelques réparations esthétiques, elle est prête pour devenir une des plus grandes légendes du cinéma en noir et blanc. En 1929, elle passe avec succès le cap du parlant avec L'indomptée (Conway) et se pose en rivale de Garbo et Shearer avec des cachets équivalents. Au moment de la "Grande dépression" des années 30, Crawford incarne des personnages quotidiens auxquels les pectateurs peuvent s'identifier. Elle tourne, entre autres, Fascination (Brown), Grand hotel (Goulding), Après nous le déluge (Hawks), Mannequin et L'ensorceleuse (Borzage)...Trop cantonnée dans des rôles de jeune fille pauvre et ambitieuse, le succès commence à la fuir vers la fin des années 30. Sa fin de règne à la MGM est cependant marquée par de belles réussites avec Cukor (Femmes, Il était une fois, Suzanne et ses idées), Dassin (Quelque part en France) et  Borzage (Le cargo maudit). A son arrivée à la Warner, Crawford prend son temps et réalise un come back retentissant avec Le roman de Mildred Pierce (Curtiz) qui lui permet d'obtenir l'Oscar de la meilleure actrice. Les succès commerciaux sont de nouveau au rendez-vous : Humoresque (Negulesco), Femme ou maîtresse (Preminger), La possédée (Bernhardt), Boulevard des passions (Curtiz)...Elle revient à la MGM en 1953 pour La madone gitane (Walters) et surtout Johnny guitar (Ray). Après Feuilles d'automne (Aldrich) et Rien n'est trop beau (Negulesco), son étoile commence à pâlir, l'âge aidant. Qu'est-il arrivé à Baby Jane ? (Aldrich), en 1962, est son chant du cygne et elle ne joue plus par la suite que dans des films d'horreur et à la télévision. Après un dernier film en Angleterre, Trog, elle met fin à sa carrière en 1970. Elle meurt à New York, le 10 mai 1977. Deux ans plus tard, sa fille Christina publie une biographie "Maman très chère", très acide, qui fera l'objet d'une adaptation au cinéma avec Faye Dunaway dans le rôle de Joan Crawford.
 


14/11/2009
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