Moisson de vieux films (Avril/3)


Me and my gal (Raoul Walsh, 1932)
Petit film agréable dans la grande carrière de Walsh. L'argument policier est anodin, l'aspect comédie plus intéressant avec les rapports amoureux entre l'exquise Joan Bennett et l'imperturbable Spencer Tracy, dialogues allusifs à la clé.

L'amant de Lady Chatterley (Marc Allégret, 1955)
Une adaptation sage, normal pour l'époque, mais surtout insipide au possible. Aucune sensualité et une psychologie lourde, mais lourde ! Danielle Darrieux est une très bonne actrice mais une mauvaise Lady Chatterley. Pour tout dire, la scène la plus forte du film est celle où le garde-chasse abat son chien.

Les indésirables (Pocket Money, Stuart Rosenberg, 1972)
Un film qu'on peut qualifier de western moderne, c'est à dire désenchanté et lymphatique. Mise en scène indolente et rythme cool. Lee Marvin et Paul Newman excellents en losers patentés à la limite de la stupidité. Le scénario est signé Terrence Malick. Un peu d'alimentaire avant de diriger son premier film ?

L'atlantide (Edgar G. Ulmer, 1960)
Un nanar de la plus belle eau (rien à voir avec les films de Feyder et Pabst). Décor en carton-pâte, dialogues consternants, scènes d'action grotesques. Et un Trintignant qui se croit dans un film de Visconti et ponctue invariablement ses répliques d'un "C'est impossible !" Mais, si, Jean-Louis, c'est possible. Même qu'à la fin, après l'explosion atomique (sic), tu repars avec la jolie fille à ton bras. Veinard !


Le jeune Cassidy (Young Cassidy, Jack Cardiff, 1965)
Ce devait être un film de John Ford qui avait approuvé le script, choisi la distribution et les lieux de tournage. Tombé malade, il ne put diriger que deux scènes, Jack Cardiff reprenant le flambeau. Ce n'est donc pas un film de Ford, son découpage et sa mise en scène sont typiques de la manière des cinéastes anglais du début des années 60. Souvent critiqué en France (notamment pour l'interprétation de Rod Taylor), et applaudi dans les pays anglo-saxons, Young Cassidy raconte la jeunesse tumultueuse du grand dramaturge Sean O'Casey, d'après son autobiographie, juste avant et après l'indépendance irlandaise. Picaresque et alerte, c'est un bon film qui a de la moelle et du coeur, à l'image de son personnage principal, grande brute à l'âme tendre.



11/04/2010
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