Pas de passerelle entre onirisme et réalisme (Lovely Bones)

Sur le thème : "comment rater dans les grandes largeurs l'adaptation d'un roman éblouissant", Lovely Bones représente l'exemple parfait. La nostalgie de l'ange d'Alice Sebold parvenait de subtile manière à faire le lien entre l'antichambre ouaté du paradis de l'adolescente assassinée avec le monde terrestre (deuil familial, enquête policière, agissements du meurtrier). Peter Jackson, à grands coups d'effets spéciaux (spécieux) pour symboliser le Ciel (on se croirait parfois dans Brigadoon de Minnelli), est bien lourd dans ses tentatives pour créer une passerelle entre onirisme et réalisme. Le numérique, c'est joli (parfois) mais aussi ridicule (souvent), tout dépend de l'usage que l'on en fait. Lovely Bones fait malheureusement partie de ces films qui, au fil des minutes, deviennent de plus en plus grotesques malgré quelques scènes, elle sont rares, qui suscitent une réelle émotion. Ce n'est hélas pas du cinéma mais une sorte de hachis parmentier au goût indéfinissable. On ne voudrait pas accabler Peter Jackson, dont le talent est indéniable, mais ici il s'est fourvoyé, et il est difficile d'imaginer qu'il puisse faire pire à l'avenir. Pas de rancune, Peter, on attend le prochain.




14/02/2010
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