Silencieuses noces roumaines (Au diable Staline, vive les mariés)

Le titre français, Au diable Staline, vive les mariés !, est trompeur. Il est très loin de la traduction du roumain Nunta muta (Noces silencieuses) et la comédie débridée, slave jusqu'au bout des ongles, est certes bien présente mais très obscurcie par la tragédie à venir. Quant à la comparaison avec Kusturica , elle est sinon inexacte, du moins réductrice, tant le film est davantage proche du registre du burlesque (souvent grossier, mais ce n'est pas un reproche) que du baroque outré (pas un reproche non plus) du maître serbe. L'important n'est pas là, il est dans la découverte d'un cinéaste, Horatiu Malaele, qui a son propre univers et qui possède la capacité, pas si fréquente, de passer sans effort de la comédie échevelée au drame le plus noir. Chapeau pour les ruptures de ton ! Un nouveau talent vient d'éclore dans le paysage cinématographique roumain. Un de plus.




28/02/2009
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