Suite japonaise (4)

A propos de Kon Ichikawa (1915-2008).
Le pauvre coeur des hommes (Kokoro, 1955).
Une histoire d'amitié masculine très forte (homosexuelle ?) racontée à l'aide de longs flash back de plus en plus précis. Le suspense psychologique qui conduit à la vérité finale est mis en scène avec une science d'entomologiste par Ichikawa. Cette exploration de l'âme humaine est lente, profonde, implacable.
Le film vient d'être édité dans un coffret comprenant également La harpe de Birmanie et Seul sur l'océan pacifique.
La harpe de Birmanie (1956).
Un régiment de l'armée impériale japonaise est en déroute au milieu de la jungle birmane quelques jours après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Parmi les soldats se trouve Mizushima, un joueur de harpe qui ravive le moral des hommes et sert d'éclaireur grâce à son instrument. Entre la nature, paisible, et les hommes, dans le chaos, Ichikawa joue sur le contraste dans cette oeuvre poétique au symbolisme parfois à la lisière de l'abstraction.
L'étrange obsession (1957).
Le mari, la femme, leur fille, leur futur gendre (?). Entre ces quatre personnages, un étrange ballet érotique se met en place fondé sur le désir, la haine, l'hypocrisie, la jalousie... Cette adaptation de Tanizaki baigne dans un climat délétère, avec ses dialogues saturés de sous entendus alors que la mise en scène reste sereine. Une sorte de film noir à la mode nippone, au dénouement forcément tragique.



06/08/2009
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