Wagner en Sologne (L'arbre et la forêt)

Exit la fantaisie de leur films précédents, le tandem Ducastel/Martineau signe avec L'arbre et la forêt une oeuvre profonde, grave et douloureuse. Tout tourne autour d'un secret de famille, porté comme une croix par le patriarche (honte aux critiques qui ne se sont pas gênés pour révéler ce secret), vécu comme une honte et une salissure. Certains pointeront du doigt quelques lourdeurs dans la conduite du récit, une musique wagnérienne omniprésente, une ode naïve à dame nature, cela n'a que peu d'importance dans le traitement digne et dévastateur à la fois d'un sujet qui touche au plus près de la condition humaine. Elle est très belle cette histoire d'un homme en bout de course qui n'a plus la force de taire l'indicible quitte à faire imploser une famille déjà en mauvais état. Guy Marchand mérite toutes les louanges qu'on lui tresse, dans cette interprétation à vif d'un être blessé à vie depuis la guerre (voir la première scène, extraordinaire, qui suinte la peur de façon épidermique). Françoise Fabian, superbe de retenue, et l'ensemble de la distribution sont à l'unisson. Il n'est pas besoin d'apprécier Wagner au petit-déjeuner dans une grande maison solognote pour goûter ce film délicat mais si c'est le cas, alors ...



08/03/2010
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