Des larmes dans les yeux (Rouge comme le soleil)

C'est le petit film de la semaine, qui ne fait pas le poids face aux grosses sorties. Et qui a quand même mis trois ans pour franchir les Alpes ! Un mélodrame d'enfance à mi-chemin entre Comencini et Tornatore, qui, au vu de son sujet, n'a d'autre but que d'émouvoir et qui semble s'adresser avant tout aux enfants. Coeurs de pierre, s'abstenir.
Rouge comme le ciel est inspiré de la vie de Mirco Mencacci, ingénieur du son renommé, qui a travaillé, entre autres, pour Antonioni, Ozpetek et Giordana (Nos meilleures années). Devenu aveugle durant son enfance, il a développé sa passion des sons dans un institut spécialisé de Gênes, avant d'en faire son métier.
Si l'histoire est vraie, nul doute que le réalisateur, Cristiano Bortone, jusqu'alors plutôt engagé dans une veine documentaire et expérimentale, l'a embellie et adaptée pour qu'elle sonne comme un conte candide et optimiste. Mission accomplie, Rouge comme le ciel s'adresse à nos sens plus qu'à notre intellect et bouleverse sans forcer sur la note sentimentale.
Un joli film sensible, à l'ancienne, qui a aussi valeur de témoignage sur la façon dont les jeunes enfants aveugles étaient éduqués dans les années 70 (la loi italienne interdisait alors qu'ils puissent suivre une scolarité "normale"dans une école publique). Malgré sa mise en scène parfois figée, Rouge comme le ciel ne donne pas que la larme à l'oeil, il sublime l'imagination face à la rigidité d'une société qui est aveuglée par le handicap et ne voit pas de quoi se nourrit l'enfance : de rêve et d'espérance.



07/10/2010
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