Moisson de vieux films (Avril/4)


La grande course autour du monde (The great Race, Blake Edwards, 1965)
1910. Le professeur Fatalitas et son ennemi, le Grand Leslie, participent à une course automobile reliant New York à Paris. Pour gagner, Fatalitas est prêt à toutes sortes de ruses mais c'est sans compter sur la présence dans la course de Maggie Dubois, une journaliste féministe, qui va semer le trouble dans le coeur de Leslie.
Ce film est indescriptible, comme un cartoon qui durerait 2h30. Dédié à Laurel et Hardy, il est d'un burlesque digne des meilleurs réussites d'Edwards (La Party et Opération jupons), et contient un morceau de bravoure, épique ou délirant, toutes les 20 minutes. A noter en particulier une gigantesque bataille de tartes à la crème à pleurer de rire. Tony Curtis, brillant, se fait voler la vedette par un Jack Lemmon déchaîné (eh, oui, le tandem de Certains l'aiment chaud), secondés par Peter Falk (à peine reconnaissable) et Natalie Wood (sublime, comme d'habitude). 150 minutes de pur bonheur

Félicie Nanteuil (Marc Allégret, 1942)
Malgré son caractère un peu désuet (adaptation d'un roman d'Anatole France), un film assez bien troussé autour de l'ascension d'une jeune comédienne dans le Paris de la Belle Epoque. C'est avant tout un festival de Presle, une Micheline façon TGV, primesautière et insolente. La dernière partie du film sombre un peu dans le drame, ce qui lui sied moins au teint.

La bonne fée (The good Fairy, William Wyler, 1935)
Un vaudeville très classe écrit par l'indispensable Preston Sturges. Les répliques crépitent, les quiproquos s'enchaînent, sans temps mort. L'action, située en Europe Centrale (Budapest), et la présence de Margaret Sullavan font évidemment penser à The Shop around the Corner. Un ton en-dessous, of course, Wyler étant tout de même moins brillant dans la comédie que le grand Lubitsch.

Les cent cavaliers (Vittorio Cottafavi, 1965)
Grand maître ès péplums baroques, Cottafavi s'attaque ici à une fantaisie historique qui se prend assez peu au sérieux. Les cent cavaliers (appelé aussi Le fils du Cid, pour des raisons commerciales) se passe dans l'Espagne occupée par les Maures. Quelques morceaux de bravoure et pas mal d'humour font passer deux petites heures agréables.


La grande horloge (The big Clock, John Farrow, 1948)
Considéré comme un des grands classiques du film noir, une réputation qui n'est pas usurpée. John Farrow n'est pas un immense cinéaste mais sa mise en scène nerveuse et incisive colle ici parfaitement à la situation du type que tout accuse d'un crime qu'il n'a pas commis. Pas mal d'humour aussi et une composition sidérante du grand Charles Laughton.




19/04/2010
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