L'érosion d'un homme (A Single Man)

Le style et la classe. Couturier parmi les plus influents de ces dernières années, Tom Ford s'est lancé un sacré défi avec la réalisation de son premier film, qui ne pouvait être qu'une oeuvre très spéciale et forcément intime. Sur la forme, A Single Man est une splendeur, avec ses changements de lumière, sa mise en scène coulée, ses gros plans superbes. Le hic, c'est que Ford en rajoute dans l'esthétisme avec quelques ralentis, par exemple, qui n'étaient pas nécessaires. Et puis tous ces garçons et ces filles, d'une beauté renversante, n'est-ce pas un peu trop ? Sur le fond, les intentions sont claires et l'érosion de cet homme qui lâche prise peu à peu, l'espace d'une journée, a quelque chose de pathétique. Sauf que le cinéaste contrôle tout d'un gant de velours et bride une émotion qui ne fait que percer. Une voix off "philosophique" et des bribes de dialogues qui frisent la platitude contribuent à rendre le film plus commun, en contraste avec l'extrême sophistication de l'ensemble. En revanche, impossible d'émettre une quelconque réserve sur l'interprétation de Colin Firth. Elle est proprement faramineuse.



24/02/2010
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