La mer, le soleil et la réincarnation (Caotica Ana)

Caotica Ana arrive sur les écrans français trois ans après sa sortie espagnole. Julio Medem, cinéaste ibérique le plus singulier de sa génération (Vacas, Tierra, Les amants du cercle polaire, Lucia et le sexe), a ses fans transis mais aussi des détracteurs acharnés qui se gaussent de ses aspirations fantastico-onirico symboliques. Eh bien, Caotica Ana, le plus extrême de ses films, va diviser davantage et il est même probable que ses admirateurs soient pour le moins circonspects, voire très désappointés par cette oeuvre autant chaotique que cahoteuse. Cet hommage à sa soeur défunte, artiste peintre morte dans un accident de la circulation en 2001, ressemble à une vallée de larmes (versant pessimiste) où la délivrance ne pourrait venir que du mysticisme (rayon optimiste). Caotica Ana est un film bancal et sans cohérence qui parle (mal) de la mer, du soleil et de la réincarnation. Métempsycose toujours mais qui ne nous intéresse guère. Et c'est un amoureux quasi inconditionnel de son cinéma qui le dit. Room in Rome, son nouveau film, entièrement tourné dans une chambre d'hôtel avec deux jeunes femmes se livrant à quelques jeux torrides, a déjà provoqué la polémique en Espagne. Malgré le ratage de Caotica Ana, on attend ça avec impatience. Et pas dans trois ans, SVP !




09/08/2010
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