A toute berzingue (Micmacs à tire-larigot)

Du Jeunet pur sucre qui ne vas pas séduire les allergiques habituels à son cinéma, qui va laisser de marbre les tièdes, qui va (peut-être) enthousiasmer les thuriféraires du réalisateur : bref, la routine. Micmacs à tire-larigot est une mécanique bien huilée, dans une thématique simpliste -un groupe de marginaux sympathiques et excentriques contre les forces du mal, ici les marchands d'armes- mais efficace. A savoir que le scénario est écrit de telle façon que les péripéties s'enchaînent à toute berzingue sans laisser le temps aux personnages d'exister autrement que sous forme de comparses identifiables à un unique trait de caractère, ou physique. Cette bande décidée (bande dessinée) sert de faire valoir à un Danny Boon dont la sobriété et le jeu sans scories est l'atout principal du film. Reste le sens visuel de Jeunet mais, là encore, rien de nouveau sous son soleil, des chromos rétros ayant déjà été exploités dans ses précédentes oeuvres. Ce Jeunet nouveau ne brille ni par son originalité, ni par son humour, ni par sa finesse. C'est du cinéma pétaradant, qui file un train d'enfer, mais comme dans un TGV, on n'a pas le temps d'apprécier le paysage.


 


31/10/2009
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