Aliens et aliénation (District 9)

Neill Blomkamp a un avenir assuré : son District 9, à mi-chemin entre film d'auteur et superproduction, est suffisamment efficace pour que les studios hollywoodiens lui offrent sans tarder les commandes d'une franchise à succès mondial, avec plein de super héros dedans. District 9 est une oeuvre étrange, sorte de parabole sur l'apartheid et la peur de la différence de l'autre. Mais ce n'est qu'une toile de fond, prétexte à un film d'action classique (malgré sa forme qui épouse celle des reportages CNN) où les amateurs trouveront leur bonheur, avec un soupçon d'originalité en plus. Espérer davantage de District 9 est illusoire, le film est avant tout conçu pour divertir, à grand renfort de fusillades, et non destiné à alimenter une quelconque réflexion sur la nature humaine et sa fâcheuse propension à détruire tout ce qui lui parait étranger à la bonne marche de la civilisation (avec un grand C). Il eut fallu plus que quelques aliens pour démontrer un certain type (quatrième) d'aliénation.





20/09/2009
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