Asie centrale électrique (Le voleur de lumière)
Du cinéma du Kirghizstan, on ne connaissait guère
qu'Aktan Abbdykalikov, réalisateur du Fils adoptif et du Singe, ce
dernier datant déjà de 10 ans. Qui est donc cet Aktan Arym Kubat, dont
Le voleur de lumière vient de sortir ? Renseignements pris, il s'agit du
même metteur en scène qui a adopté le nom de son père biologique. Si le
cinéma d'Asie centrale est parfois porteur de bonnes surprises (Chouga
de Darezhan Omirbaev), ce film kirghize est hélas fort décevant. Après
un démarrage prometteur, où la vie rurale est traitée avec tendresse et
sens de l'humour, à travers le personnage de Monsieur Lumière, la chose
se gâte rapidement, dès lors que la politique, les pratiques mafieuses
et des hommes d'affaires chinois s'invitent dans le petit village sans
histoire. Le film devient confus et le scénario s'éteint à petit feu. On
attendait une Asie centrale électrique et elle manque de jus, au fil
des minutes. Coupez !