Ava Gardner (1922-1990)
Ava (Lavinia) Gardner est née le jour de Noël 1922 à Grabtown (Caroline
du Nord). Elle suit des études de sténographie mais sa beauté n'échappe
pas à son beau frère, photographe professionnel, qui expose des photos
d'elle dans son studio. Un employé de la MGM les remarque et Ava
Gardner est convoquée pour un bout d'essai à la suite duquel elle signe
un contrat de 7 ans. Avec son accent provincial, l'actrice en devenir
doit se contenter de photos de pin-up et de minuscules rôles, en
1942/43, dans des films où son nom n'apparait pas au générique. Elle
épouse Mickey Rooney qui lui fait rencontrer le tout Hollywood, puis le
musicien Artie Shaw. Les premiers rôles arrivent enfin, en 1946, avec
Tragique rendez-vous et, surtout, Les tueurs (Siodmak), mais sa
carrière ne décolle pas vraiment : Singapour (Brahm), Passion fatale
(Siodmak), Ville haute,ville basse (LeRoy). Après deux ans d'absence,
le mythe va prendre forme avec Pandora (Lewin), en 1951. Elle enchaîne
avec Show boat (Sidney), Les neiges du Kilimandjaro (King), Mogambo
(Ford), Les chevaliers de la table ronde (Thorpe) et, sans doute
l'apogée de sa carrière : La comtesse aux pieds nus (Mankiewicz). En
1955, elle s'installe en Espagne puis se sépare de son mari, un certain Frank Sinatra.
Suspendue un temps par la MGM, pour avoir refusé un rôle (elle dira
avoir toujours privilégié sa vie amoureuse au cinéma), elle reprend le chemin des
plateaux en 1957 : La croisée des destins (Cukor), Le soleil se lève
aussi (King), Le dernier rivage (Kramer), Les 55 jours de Pékin (Ray),
Sept jours en mai (Frankenheimer), La nuit de l'iguane, La bible
(Huston)...Dans les années 70, elle se contente de rôles moins
importants dans Juge et hors-la-loi (Huston), Tremblement de terre
(Robson), L'oiseau bleu (Cukor)...jusqu'à Regina Roma, son dernier
film, en 1982. Installée à Londres depuis 1968, elle tourne également
pour la télévision jusqu'en en 1986, année où elle tombe malade. Elle
décède d'une pneumonie le 25 janvier 1990. Ses mémoires sont parus en 1991 aux Presses de la Renaissance.
