Ceux qui l'aiment prendront le prochain train (Persécution)

Il y a un mérite à reconnaître au dernier Chéreau, c'est qu'il ne laissera personne indifférent. Hélas, c'est l'agacement qui prédomine, avec un énorme sentiment d'inachevé. Persécution devrait d'ailleurs être écrit au pluriel, Anglade vs Duris, Duris vs Gainsbourg (deux relations traitées sans grande profondeur principalement la première) et surtout Duris vs Duris (car c'est bien de cela qu'il s'agit, d'un type qui se rend la vie impossible en permanence. Faute de s'aimer suffisamment ?). Le début du film est superbe, pourtant, cette longue scène de métro, ces gros plans sur des visages hébétés, c'est du vrai cinéma qui prend aux tripes. Après, ça se gâte, trop de texte, pas assez d'image, des personnages sacrifiés (pauvre Hiam Abbas), et de temps à autres des fulgurances (l'accident de moto). Et puis la science du montage du cinéaste, quand même, qui rend la chose plus comestible...Mais Chéreau nous tient constamment à distance, trop d'intellect pas assez de chair, oh ! Allez, ceux qui l'aiment prendront le prochain train.




13/12/2009
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