Cuisine coréenne (Mother)

Dans The Host, Bong Joon-ho faisait subir un traitement de choc au film de monstres, dépassant les clichés du genre avec une santé épatante. Avec Mother, le cinéaste coréen récidive en revisitant le thriller, si tant est que ce film riche en ruptures de ton puisse se rattacher à un genre unique. Au départ, tout parait simple : une mère ne peut concevoir que son fils, un tantinet simplet, soit coupable du meurtre dont on l'accuse et va tout faire (vraiment tout) pour l'innocenter. Très vite, Bong tord son intrigue dans tous les sens, le fil du récit devient imprévisible, le mélange des genres règne en maître : humour, terreur, suspense..., c'est le grand 8, les montagnes russes en 2 heures chrono. Ce qui frappe (comme dans The Chaser, l'année dernière), c'est la liberté de ton du film, son absence de tabous, son amoralité assumée, sa mise en scène ultra brillante : un cocktail de saveurs rares dans le cinéma américain ou européen, comparable à la cuisine coréenne qui choque le palais avant de l'apprivoiser et le séduire. On est bien loin des polars hexagonaux ou hollywoodiens, rarement surprenants et le plus souvent bourrés de poncifs. Oh oui, Mother réjouira à coup sûr les amateurs de nourriture extrême (orientale) ! C'est tellement bon quand c'est inattendu.



27/01/2010
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