Dans la solitude d'un orphelinat (Une vie toute neuve)

L'abandon d'un père, l'orphelinat, l'adoption : avec un tel sujet, plus qu'inspiré de sa propre vie, Ounie Lecomte ne pouvait signer qu'un mélodrame, gavé de bons sentiments. Erreur sur toute la ligne, Une vie toute neuve est un film pudique et grave, qui épouse au plus près les sentiments d'une petite fille de 9 ans, seule dans sa révolte et son incompréhension. Comment rendre palpable tout ce qui passe par la tête d'une enfant déboussolée, à la fois mutique et rebelle ? Comment montrer cette solitude au milieu d'une communauté bruyante ? C'est tout le défi de la réalisatrice qui procède par petites touches, s'appuyant sur l'interprétation incroyable de Kim Saeron. Ounie Lecomte refuse la compassion facile, fuit tout effet mélodramatique : cela donne un film digne et épuré qui, en contrepartie, laisse parfois à distance et interdit à l'émotion de s'installer. Quoique, en l'occurrence, chacun réagira avec sa propre sensibilité et ses intimes parfums d'enfance.





10/01/2010
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