Douleurs madrilènes

Après Les 7 vierges et Mataharis, La soledad confirme la capacité du cinéma espagnol à traiter du quotidien, du mal de vivre et des drames de l'existence avec une compassion qui n'incline jamais vers la mièvrerie. Le film de Jaime Rosales ne raconte rien d'autre que la solitude d'une petite dizaine de personnages à Madrid, solitude non pas tant physique que morale au point que "Dolor" pourrait être un terme plus approprié que "soledad". Le cinéaste rend palpable l'absence de communication et de compréhension en filmant des conversations hors champ et en utilisant avec une rare intelligence la technique du "split screen". Si la tristesse et l'amertume l'emportent, le style de Rosales rend fascinante cette souffrance à la manière d'une épure apaisante, à mille lieux du vacarme, souvent vide de sens, de la production cinématographique courante.



10/06/2008
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