Du pétrole et du sang
Ample, dense, complexe, énigmatique : There will be blood est une saga qui a tout pour s'inscrire dans la lignée des grands classiques hollywoodiens, de ceux qui marquent l'histoire du 7ème art. L'ambition de Paul Thomas Anderson est grande, démesurée même, au point que l'on se surprend parfois à penser que le cinéaste cherche à "épater" la galerie et en fait trop, tellement avide de rejoindre les Ford, Kazan ou Scorsese au firmament. Cette immodestie n'est pas une tare, d'autant qu'il a un savoir faire indéniable mais elle est gênante. Daniel Day Lewis, lui, a déjà prouvé son talent d'interprète ; avec cette nouvelle prestation prodigieuse, on peut le ranger sans état d'âme aux côtés des plus grands, Brando compris.