Dystopie anglaise (Le livre de Dave)
Will Self est un auteur intéressant. Parce qu'il n'est pas conformiste, parce qu'il écrit des livres à partir d'idées originales, parce qu'on se demande où il va les chercher, ces idées, et ce qu'il peut bien ajouter à ses céréales du matin pour avoir une telle créativité. On peut aimer Will Self tout en étant continuellement déçu par ses romans, qui commencent fort et tiennent rarement leurs promesses. Moyennant quoi, on continue de le lire, espérant toujours plus de cet écrivain hyper doué, ça, c'est difficile de prétendre le contraire.
Le Livre de Dave, tout juste paru en France, est pourtant antérieur à No smoking, qu'on a découvert auparavant. Ce n'est pas ce que cela ait est une grande importance, mais quand on suit un auteur, autant le lire de façon chronologique. Le livre de Dave, comme Les grands singes ou Mon idée du plaisir, appartient au genre dystopique, particulièrement prisé par Will Self. Et cette fois, c'est du gratiné ! Imaginez : les délires rédigés par un chauffeur de taxi londonien qui deviennent, 5 siècles plus tard, l'Evangile des habitants d'une Angleterre qui, après le déluge, survivent dans une société plus proche du Moyen-Âge que de notre époque.
Le récit est partagé entre la description de ce nouveau monde et les dernières années de la vie de Dave. Il faut un peu de temps pour comprendre comment est construit le roman, mais ce n'est rien à côté de la langue qui est employée par les habitants de l'archipel d'Ingleterre : un sabir concocté à partir du cockney du chauffeur de taxi, sur lequel se greffe un langage SMS qui rend la lecture incompréhensible sans un lexique. Ca tombe bien, il y en a un à la fin du livre.
A travers cette société future, qui a fait de Dave son prophète, il est clair que Self s'attaque à l'obscurantisme de toutes les religions et de tous les dogmes. Ok, mais si le lecteur ne s'accroche pas pendant la première centaine de pages, il est complètement largué et se désintéresse peu à peu du livre. Et il survole alors une grande partie du roman. Tout en se sentant stupide, une impression pas très agréable.
Est-ce que c'est acceptable de dire que l'on aime bien Will Self mais moins ses livres ? Il serait peut-être raisonnable d'arrêter de le lire, non ?
Le Livre de Dave, tout juste paru en France, est pourtant antérieur à No smoking, qu'on a découvert auparavant. Ce n'est pas ce que cela ait est une grande importance, mais quand on suit un auteur, autant le lire de façon chronologique. Le livre de Dave, comme Les grands singes ou Mon idée du plaisir, appartient au genre dystopique, particulièrement prisé par Will Self. Et cette fois, c'est du gratiné ! Imaginez : les délires rédigés par un chauffeur de taxi londonien qui deviennent, 5 siècles plus tard, l'Evangile des habitants d'une Angleterre qui, après le déluge, survivent dans une société plus proche du Moyen-Âge que de notre époque.
Le récit est partagé entre la description de ce nouveau monde et les dernières années de la vie de Dave. Il faut un peu de temps pour comprendre comment est construit le roman, mais ce n'est rien à côté de la langue qui est employée par les habitants de l'archipel d'Ingleterre : un sabir concocté à partir du cockney du chauffeur de taxi, sur lequel se greffe un langage SMS qui rend la lecture incompréhensible sans un lexique. Ca tombe bien, il y en a un à la fin du livre.
A travers cette société future, qui a fait de Dave son prophète, il est clair que Self s'attaque à l'obscurantisme de toutes les religions et de tous les dogmes. Ok, mais si le lecteur ne s'accroche pas pendant la première centaine de pages, il est complètement largué et se désintéresse peu à peu du livre. Et il survole alors une grande partie du roman. Tout en se sentant stupide, une impression pas très agréable.
Est-ce que c'est acceptable de dire que l'on aime bien Will Self mais moins ses livres ? Il serait peut-être raisonnable d'arrêter de le lire, non ?