Fantômes à la frontière (Passeur d'espoir)

Il est question du passage de clandestins chinois à la frontière entre la Bosnie et la Croatie ; et aussi des fantômes du passé quand de nouveaux charniers sont découverts ; et enfin, de la mafia locale qui prospère dans le contrôle de tous les trafics. A première vue, Passeur d'espoir pourrait être pris pour un catalogue des maux actuels de l'ex-Yougoslavie. Ce n'est pas le moindre des talents du réalisateur croate Branko Schmidt que de parvenir à imbriquer adroitement ces éléments de façon à réaliser un film qui fait la part belle à l'humanité qui existe encore chez certains, quels que soient leur race ou leur religion. Il le fait sans angélisme aucun, dans une mise en scène rugueuse et taciturne, qui se libère dans un final d'une violence inouïe, qui n'était peut-être pas nécessaire. A la fenêtre du passeur, une lumière s'éteint et s'allume à intervalles réguliers, symbole de la vie et de la mort. Dans la dernière scène, le clignotement s'arrête définitivement. Espoir ou défaite ?



31/05/2009
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