Gaby Morlay (1893-1964)
Gaby Morlay naît Blanche Pauline Fumoleau, le 8 juin 1893 à Angers.
Montée à Paris, elle débute très jeune au théâtre puis au cinéma où
elle tourne de nombreux courts métrages notamment ceux de Max Linder.
Dans les années 20, elle s'impose dans Faubourg Montmartre puis Les
nouveaux messieurs (Feyder). Son premier film parlant est un policier :
Accusée levez-vous ! (M. Tourneur) et elle tourne une trentaine de
films entre 1930 et 1940, dans tous les registres. Citons Le scandale
et L'entente cordiale (L'Herbier), Les amants terribles (M. Allégret),
Samson (M. Tourneur), Le roi (Colombier), Hercule (Rim), Les nuits
blanches de Saint-Petersbourg (Dréville), Quadrille (Guitry), Derrière
la façade (Lacombe)...Pendant les années d'Occupation, elle joue dans
une quinzaine de films : L'arlésienne (M. Allégret), Le fabuleux destin
de Désirée Clary (Guitry) et, son plus grand succès, le mélodrame Le
voile bleu (Stelli) qui fait pleurer la France entière. Malgré ses
amitiés avec Max Bonnafous, secrétaire d'Etat de Pétain, elle n'est pas
inquiétée à la Libération et présente deux films coup sur coup à Cannes
: Un revenant (Christian-Jaque) et Les amants du pont Saint-Jean
(Decoin). Elle tourne encore une trentaine de films jusqu'à 1964, dont
un certain nombre en Italie : Anna (Lattuada), Le plaisir (Ophüls), Si
Versailles m'était conté et Napoléon (Guitry), Ramuntcho
(Schoendoerffer), Fortunat (Joffé), Monsieur (Le Chanois)...Elle fait
notamment partie de la fine équipe qui triomphe dans Papa, maman, la
bonne et moi. Gaby Morlay est morte le 4 juillet 1964, des suites d'un
cancer, à Nice.