Ginette Leclerc (1912-1992)

Ginette Leclerc (Geneviève Lucie Menut) voit le jour le 9 février 1912 dans le quartier populaire de la butte Montmartre à Paris. Mariée à 17 ans, divorcée très vite, elle commence à gagner sa vie en posant pour des cartes postales coquines. Elle fait de la figuration au cinéma, dans des courts métrages, à partir de 1932. En 1933, elle a son premier petit rôle dans Ciboulette (Autant-Lara). Dans les années 30, elle tourne notamment Toto (Tourneur), Compartiment pour femmes seules (Christian-Jaque), L'hôtel du libre échange (M. Allégret), L'homme de nulle part (Chenal) et, surtout, La femme du boulanger (Pagnol), en 1938. Sous l’occupation, Ginette Leclerc apparait dans Fièvres (Delannoy), Le dernier sou (Cayatte), et trouve son meilleur rôle dans Le corbeau (Clouzot). Durant cette période, Ginette Leclerc tient un cabaret avec son ami de l’époque, et accueille pronazis et occupants. En 1945, elle est condamnée à neuf mois de prison pour collaboration avec l’ennemi. Sans ressource, elle reprend difficilement le chemin des studios en 1946. Elle réussit néanmoins à tourner, plutôt des seconds rôles, dans une quarantaine de films, jusqu’à la fin des années soixante-dix. Elle joue aussi au théâtre des pièces de Jean Paul Sartre et travaille à la télévision pour des séries policières. Après Le plaisir (Ophüls), Les amants du Tage (Verneuil), Gas-oil (Grangier), on la voit dans les années 70 dans des films de Pirés, Brialy, Audiard, Yanne... Elle a soixante-cinq ans lorsqu’elle apparaît dans son cent soixante-septième et dernier film : La barricade du point du jour. La plus célèbre "garce" du cinéma français s'éteint le 2 janvier 1992 dans son appartement parisien.



16/09/2010
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