Irving à la recherche du père
Mercredi 8 novembre
Il est de bon ton dans le petit monde littéraire de railler John Irving : trop populaire (péché gravissime), pas assez styliste ni abscons, et surtout trop...populaire.
Le lecteur moyen, le genre qui aime les romans moëlleux (avec de la moëlle aussi), sait qu'Irving ne déçoit jamais : rebondissements, fausses pistes, personnages pleins de failles, situations incongrues, bref il a la politesse de ne pas nous ennuyer.
Je te retrouverai est un roman somme de 850 pages, qui ressasse les obsessions d'Irving et les transcende dans une aventure singulière qui nous entraîne de Toronto à Zurich en passant par les capitales scandinaves, Amsterdam et Edimbourg. L'intensité baisse parfois mais le romancier réussit à garder intact l'intérêt du lecteur jusqu'au bout. Ecrivain majeur ou pas ? On s'en fout, du moment qu'il y a du plaisir à le lire.