Klapisch sera toujours Klapisch
Dans "Paris", Klapisch s'attaque au film choral, genre très en vogue et excellent prétexte pour saisir l'air du temps. Plus qu'un portrait de la Capitale, ce sont des hommes et des femmes que suit la caméra du cinéaste dont la vision, vierge de messages pesants, a une liberté et une fraicheur qu'on attendait pas forcément d'un réalisateur plutôt "générationnel" jusqu'alors. Bien entendu, dans cette mosaïque, certaines intrigues sont peu passionnantes et quelques personnages sont sacrifiés rapidement (Viard, Cluzet). Là où excelle Klapisch, c'est dans le "timing" des scènes, souvent courtes et volontairement frustrantes, pour éviter l'émotion facile. Klapisch sera toujours Klapisch mais le metteur en scène a mûri et nettoyé son cinéma de quelques tics gênants. Cela peut laisser à penser qu'il pourrait bien nous surprendre à l'avenir en défrichant de nouveaux territoires.