L'auberge britannique (London Nights)

Un cinéaste argentin de 36 ans (Alexis dos Santos) plonge deux personnages, l'un espagnol (Fernando Tielve), l'autre française (Déborah François) dans l'univers londonien des squats, des concerts rock et de la débrouille, au milieu d'autres post-adolescents, vaguement paumés, socialement non ancrés. Un film de groupe qui rappellera de façon lointaine L'auberge espagnole, cette version britannique étant bien plus déchirée et alcoolisée. Le scénario de London Nights ("traduction" française insipide de Unmade beds, en V.O) tient sur un ticket de métro et semble le cadet des soucis de dos Santos. Tout le charme du film provient de son évanescence, de son flottement nocturne emballé par une musique épatante (rock indé) qui fait mieux que combler les trous de l'histoire, au point d'en devenir le moteur principal. La mise en scène ouatée du réalisateur (certains diront trop apprêtée) et sa science du montage font le reste. London Nights est un film qui trouve un équilibre précaire au-dessus du vide, lancinant et d'une sourde mélancolie. Pas mal joué, à partir d'un matériau aussi faible du point de vue narratif.



04/05/2010
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