La possibilité d'une île (Villa Amalia)

Disparaître de sa propre vie comme on souffle une bougie. Et renaître ailleurs. Ou pas. Villa Amalia désarçonne d'emblée par sa forme : scènes courtes et inachevées, montage haché, syncopé, désaxé. Et que dire de l'interprétation de Isabelle Huppert, anguleuse, rêche, petit soldat qui brise les codes ? A ses côtés, quel bonheur de revoir un Jean-Hugues Anglade chaleureux et sentimental. Il est évident que le film de Benoît Jacquot n'est pas réaliste, certaines pièces manquent au puzzle, certaines ellipses sont suspectes... Et alors ? Du cinéma d'intellectuel parisien ? Que nenni, une échappée vers la possibilité d'une île, une rêverie à mille lieux des scénarios prémâchés des (nombreux) films qui saturent nos salles. Après Ricky et La fille du RER, Villa Amalia démontre que la subtilité et le refus d'un cinéma standardisé est possible. Et c'est le meilleur film de Benoît Jacquot, avis tout personnel.



13/04/2009
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