La sirène donne la larme (Ondine)

C'est donc un conte de fées, Ondine. Irlandais et maritime, quelque part du côté de Cork. Avec une sirène prise dans la nasse d'un pêcheur à la masse. Joli et pas trop sirupeux, le conte en question, avec une musique douce et un Colin Farrell sobre. Bien sûr, ça se gâte par la suite, et on perd un peu le fil(m) avec des méchants pas gentils (!) et qui font remonter les clichés à la surface : héros ancien alcoolique, petite fille trop mûre pour son âge, prêtre confident, trafiquants de drogue, vilains de l'est ... Aïe, ça vire au drame, et la sirène donne la larme. Toutes les péripéties de mi-film rendent le récit un peu bancal avant que Neil Jordan ne donne un coup de barre salutaire. Conte de fées, on a dit ! Jordan n'est pas né de la dernière ondée irlandaise et son parcours, entre oeuvres fortes (The crying game, Michael Collins) et concessions à la loi du marché (Nous ne sommes pas des anges, Prémonitions), ne lui a pas fait perdre son âme pour autant. Un peu de candeur dans ce monde de brutes, de fantaisie dans cet univers impitoyable, ne font pas de mal. Avec cet état d'esprit là, le film se voit sans déplaisir aucun et il n'est pas besoin de se demander à quelle heure Ondine.



25/08/2010
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