Le nonchalant de Bogota (Un mal sans remède)

Drôle de zig, Antonio Caballero. Né en 1945 dans une famille de la haute bourgoisie de Bogota. il a habité en Espagne, en France, en Angleterre, en Italie, et vit aujourd’hui à Bogota. Auteur d’essais, passionné de tauromachie, il est aussi connu dans son pays comme dessinateur satirique et journaliste. Vaste projet littéraire Un mal sans remède, paru en 1984 en Colombie, est son unique roman salué à sa sortie par Garcia Marquez. 25 ans plus tard, la traduction française arrive enfin et on s'attend à une oeuvre picaresque et baroque, dans la tradition latino-américaine. Il n'en est rien, Un mal sans remède est un roman nonchalant dont le héros est du genre fils à maman, incapable d'aller au bout d'un poème, et légèrement effrayé par le tumulte du monde. Son donjuanisme effréné lui fait bien vivre quelques aventures sentimentales mais ces expériences, comme le reste de son existence, semblent placées sous le signe de l'échec. Si la peinture du Bogota de l'époque est réussie -cocaïne, dictature et violence-, le reste du roman décourage par la redondance des situations, en dépit d'un humour noir réjouissant. Le pavé (près de 600 pages) est somme toute assez indigeste, à moins de prendre le temps de l'avaler par petites goulées.




31/10/2009
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