Les yeux persans

AOUT 01        IRAN


C'est bon : je crois que j'ai ma formule idéale pour voyager. Un chauffeur, guide à l'occasion, des hôtels réservés et une bonne part de liberté. J'ai aimé l'Iran, loin des clichés véhiculés en occident, la soif de communiquer de son peuple, les petites débrouilles pour contourner la loi coranique, la coquetterie des femmes et bien sûr Ispahan, sublime cité.

Je me souviens :

d'une journée avec Abbas et Afsaneh, sur les hauteurs de Teheran
des yeux persans sous le tchador
de ma liasse de billets de 10000 rials
des somptueux palais du shah
de la forteresse de shiraz
de longues conversations avec Ali
d'une boisson médicinale au bazar
des postières de la mosquée
de l'amour porté au poète Hafez
d'un charpentier près d'un burger
de la splendeur de Persepolis au soleil
du prix de l'essence : 50 centimes
des camions fous sur les routes
du goût des figues fraîches
du salon de thé du bazar de Kerouan
de m'être perdu une nuit
d'avoir goûté la solitude assourdissante de Bam
du magnifique motel Karavan
d'avoir escaladé des minarets et les tours du silence
des ruelles du vieux Yazd
de la bière sans alcool et des cigarettes Bahman
d'un policier qui tire sur des délinquants
de la magnifique place Khomeini à Ispahan
de la foule pataugeant dans l'eau sous le pont Khaju
d'une escapade sur les toits d'un bazar
du quartier arménien d'Ispahan
d'une belle inconnue dans les jardins de l'hôtel Abbedi
d'avoir été interrogé par la police
des maisons de commerçants à Kashan
d'être entré dans la zone interdite de Qom
de la rue Neaufle le Chateau à Teheran
de poussins peints de toutes les couleurs
du Narguilé à la rose
d'une confiserie nommée baryani


09/01/2007
23 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 9 autres membres