Lost in Fascination (Carte des sons de Tokyo)
Carte des sons de
Tokyo a été présenté en 2009 à Cannes. Pas de sortie en salles ni en
DVD depuis lors. Le film est-il tellement mauvais ? Pas du tout, son
potentiel commercial doit sans doute être jugé faible par les
distributeurs, mais cela se discute. Plus d'un an et demi plus tard, il est enfin à l'affiche !
C'est en amoureuse de Tokyo qu'Isabel Coixet filme la capitale japonaise, complètement "Lost in fascination". Il y a un côté touristique dans le film, du marché aux poissons aux Love Motels, la réalisatrice semble étonnée et subjuguée parce qu'elle voit. Le scénario est celui d'un film noir à l'ancienne avec voix off et tueur au sang froid (tueuse en l'occurrence, pour moderniser le cliché), qui va s'attendrir et mettre sa vie en péril en rencontrant l'amour (on ne rit pas). La mise en scène est d'une sophistication et d'un raffinement extrême, et rappelle assez souvent Wong Kar-wai. Isabel Coixet est décidée à jouer avec les poncifs du film de genre, elle ne s'en tire pas si mal dans cette oeuvre ludique et romantique qui est certes un exercice de style, mais brillant et attachant, dans sa prévisibilité même. Au côté de Rinko Kikuchi, somptueuse, la présence de Sergi Garcia casse avec bonheur l'exotisme orientaliste dans lequel le film se complait. Comme un taureau dans un magasin de porcelaine.
C'est en amoureuse de Tokyo qu'Isabel Coixet filme la capitale japonaise, complètement "Lost in fascination". Il y a un côté touristique dans le film, du marché aux poissons aux Love Motels, la réalisatrice semble étonnée et subjuguée parce qu'elle voit. Le scénario est celui d'un film noir à l'ancienne avec voix off et tueur au sang froid (tueuse en l'occurrence, pour moderniser le cliché), qui va s'attendrir et mettre sa vie en péril en rencontrant l'amour (on ne rit pas). La mise en scène est d'une sophistication et d'un raffinement extrême, et rappelle assez souvent Wong Kar-wai. Isabel Coixet est décidée à jouer avec les poncifs du film de genre, elle ne s'en tire pas si mal dans cette oeuvre ludique et romantique qui est certes un exercice de style, mais brillant et attachant, dans sa prévisibilité même. Au côté de Rinko Kikuchi, somptueuse, la présence de Sergi Garcia casse avec bonheur l'exotisme orientaliste dans lequel le film se complait. Comme un taureau dans un magasin de porcelaine.