Louisiana story (Dans la brume électrique)

Tavernier avait déjà tourné en Afrique (Coup de torchon) et en Asie (Holy Lola) mais jamais aux Etats-Unis. Une véritable anomalie pour ce passionné et fin connaisseur de cinéma mais aussi de littérature américaine. Dans la brume électrique décevra peut-être les amateurs de thrillers bien carrés mais réjouira tous ceux qui aiment les ambiances fétides propres au sud des States, un climat putride autant dû aux marais qu'aux créatures humaines et peu recommandables qui le peuplent. Le film de Tavernier a une vraie gueule d'atmosphère (casting magistral à commencer par Lee Jones et la trop rare Mary Steenburgen) et des racines profondes et spongieuses qui remontent jusqu'à la guerre de Sécession. Il est rare dans le cinéma américain d'aujourd'hui de trouver une telle densité dans un scénario et une telle épaisseur dans les personnages (chez les Coen, parfois). Aucun doute là dessus : Tavernier a parfaitement réussi sa Louisiana story. La meilleure preuve ? Jamais on ne voit ne serait-ce que la queue d'un alligator, la vedette locale. Les clichés, le cinéaste ne les utilise (ou les détourne) que quand ils servent l'intérêt de son histoire.



15/04/2009
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