Moisson de vieux films (Mars/1)

Choeur de Tokyo (Yasujiro Ozu, 1931).
Beau drame social -chômage et conséquences- qui s'affranchit de tout misérabilisme et contient même plusieurs scènes de comédie. Mise en scène primesautière d'Ozu, un film de jeunesse joliment maîtrisé.

Gosses de Tokyo (Yasujiro Ozu, 1932).
Les films muets d'Ozu sont assez éloignés de ceux de la deuxième partie de sa carrière (années 50). Pas de plans fixes "au ras du tatami", qui deviendront sa marque de fabrique, mais au contraire de nombreux mouvements de caméra, parfois virtuoses, qui vont bien avec la liberté de ton et l'impertinence de ce film considéré comme le meilleur de sa période muette. C'est un Ozu optimiste et gai, là encore à mille lieux du cinéaste mûr et désabusé de l'après-guerre. Déjà, Ozu étonne par ses ellipses temporelles et stupéfie par ses capacités dans la direction d'enfants acteurs.

Metello (Mauro Bolognini, 1970)
Florence, 1872. Fils d'un ouvrier anarchiste, Metello se retrouve vite orphelin. Il passe son enfance à la campagne dans une famille d'accueil, puis à 20 ans, retourne à Florence où il travaille comme maçon.
Sans l'ombre d'un doute, l'un des meilleurs films de Bolognini, beau portrait d'un idéaliste doublé d'un romantique indécrottable. Le tout était de trouver la juste balance entre l'aspect social et la chronique intimiste. Mission accomplie avec par dessus le marché un esthétisme qui ne dessert pas le sujet.






A girl must live (Carol Reed, 1939)
Entre 35 et 39, Carol Reed tourne 10 longs-métrages avant son premier grand film : Train de nuit pour Munich. A girl must live est un divertissement qui copie allègrement Hollywood mais sans le charme et le savoir faire d'un Hawks ou d'un Capra. Dispensable, sauf pour les amoureux de Margaret Lockwood (j'en suis).



08/03/2010
2 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 9 autres membres