Noir d'Iran (Téhéran)

Une mégalopole à la circulation congestionnée qui a tout d'une jungle urbaine. New York, Sao Paulo, Moscou ? Pas du tout, Téhéran. Une ville que Nader Takmil Homayoun n'a découvert qu'à 10 ans (il est né à Paris) et où il a poursuivi ses études avant de devenir journaliste et critique de cinéma. Après un court-métrage et un documentaire, ce réalisateur de 42 ans livre une fiction conçue comme un film de genre, un polar, mais qui en dit long sur la situation sociale dans la capitale iranienne. Un vrai film noir, tourné sans autorisation dans les rues de Téhéran (d'où quelques imperfections techniques, en particulier dans les scènes nocturnes) où chaque personnage joue un double jeu et où les trafics sont légion (vol d'enfants, rackets, prostitution ...). Cette oeuvre au noir, au montage sec et elliptique, laisse aussi place à l'humour et à l'insolence (vis à vis des policiers et des religieux). Comme un bras d'honneur au régime au pouvoir et un hommage au petit peuple de Téhéran. La démonstration, impressionnante, marque la révélation d'un futur grand cinéaste.



14/04/2010
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