Regia di Antonio Pietrangeli
Pietro
Germi semble enfin être reconnu pour ce qu'il est, c'est à dire un
grand du cinéma italien, avec la reprise de plusieurs de ses films et de
nouvelles éditions DVD. Je découvre peu à peu un autre oublié
transalpin, Antonio Pietrangeli, et je suis étonné de la qualité de ses
films, et de leur singularité, au point qu'il est difficile de le ranger
dans une catégorie et de lui trouver des points communs avec d'autres
réalisateurs. Né en 1919, il a commencé en tant que scénariste de
Lattuada, Germi et Rossellini, sans oublier sa participation à
l'écriture des Amants diaboliques de Visconti. Il débute à la mise en
scène en 1953 et signe 13 films (l'un de ses principaux collaborateurs
est Ettore Scola) avant de mourir accidentellement (noyade) en 1968.
Plutôt adepte d'un ton doux/amer, souvent subtil, il est le cinéaste italien qui s'est le plus intéressé à la condition féminine dans les années 50 et 60, notamment dans Je la connaissais bien (une jeune fille qui finit suicidée) et Adua et ses compagnes (Des prostituées tentent de se reconvertir dans la restauration au moment de la fermeture des maisons closes). Un réalisateur qui gagne à être connu.
Annonces matrimoniales (La visita, 1961)
Après une brève relation épistolaire, Adolfo et Pina vont se rencontrer pour la première fois. Le rat des villes et la souris des champs. Le romantique et la candide ? Dans des flashbacks cruels, Pietrangeli nous montre leur vraie nature : il est mesquin, radin et vulgaire ; elle souffre de la solitude malgré un amant occasionnel, marié et père de famille. Le cinéaste montre clairement à qui va sans sympathie, mais il ne force pas le trait et nous balade constamment entre comédie et chronique cynique. Sa mise en scène est charnelle, souvent proche des visages, élégante et racée. Sandra Milo et Fançois Périer (excellent) jouent ce duo qui, peut-être, se transformera en couple à la fin d'un week-end à la campagne.
Plutôt adepte d'un ton doux/amer, souvent subtil, il est le cinéaste italien qui s'est le plus intéressé à la condition féminine dans les années 50 et 60, notamment dans Je la connaissais bien (une jeune fille qui finit suicidée) et Adua et ses compagnes (Des prostituées tentent de se reconvertir dans la restauration au moment de la fermeture des maisons closes). Un réalisateur qui gagne à être connu.
Annonces matrimoniales (La visita, 1961)
Après une brève relation épistolaire, Adolfo et Pina vont se rencontrer pour la première fois. Le rat des villes et la souris des champs. Le romantique et la candide ? Dans des flashbacks cruels, Pietrangeli nous montre leur vraie nature : il est mesquin, radin et vulgaire ; elle souffre de la solitude malgré un amant occasionnel, marié et père de famille. Le cinéaste montre clairement à qui va sans sympathie, mais il ne force pas le trait et nous balade constamment entre comédie et chronique cynique. Sa mise en scène est charnelle, souvent proche des visages, élégante et racée. Sandra Milo et Fançois Périer (excellent) jouent ce duo qui, peut-être, se transformera en couple à la fin d'un week-end à la campagne.