Sang neuf chez les vampires (Morse)

Un peu de sang neuf chez les vampires ! Et le renouveau vient de Suède, ce qui n'étonnera pas les amateurs de cinéma scandinave contemporain, qui a le chic pour faire rimer étrangeté et poésie (voir Norway of life, toute la production islandaise ou les films de Kaurismäki). Morse, de Tomas Alfredson, peut se lire à plusieurs niveaux, celui du douloureux passage à l'adolescence étant le plus évident, avec son cortège d'humiliations à dépasser, l'amie vampire jouant en l'occurence un rôle symbolique et libérateur. Beau et glacé, Morse  n'esquive pas les scènes de morsures imposées mais les traite hors champ, de façon presque abstraite (Bergman n'est pas si loin, à bien y réfléchir). Tout juste peut-on reprocher au film une certaine lenteur contemplative et un esthétisme parfois outré. Mais ce ne sont que défauts mineurs pour une oeuvre qui, dans la veine (!) fantastique, a tout du film d'auteur.



06/02/2009
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