Sao Paulo et ses frères (Une famille brésilienne)

Football, religion, violence, petits boulots, métissage : mélangez tous ces ingrédients et vous pensez immédiatement au Brésil (d'accord, il y manque la samba). C'est justement la grande force du film de Walter Salles (et de sa complice Daniela Thomas) que de surmonter ces clichés pour aller voir plus loin, au sein de cette fratrie de Sao Paulo, couvée par une mère à la fois intransigeante, courageuse et dépassée. Ce portrait en coupe d'un échantillon représentatif de la plus grande ville du pays n'est pas particulièrement gai, mais il n'est pas mélodramatique non plus, juste réaliste et profondément ancré dans une réalité sociale qui sent le vêcu et l'enquête approfondie. Comme la plupart des grands films, Une famille brésilienne gagne en densité au fil des minutes pour se terminer sur des moments clés pour chacun des cinq protagonistes de l'histoire. A la toute fin, l'espoir est ténu, rien n'est résolu, la vie continue. Salles cite Rocco et ses frères de Visconti parmi ses références. Près de 50 ans plus tard, dans une mégalopole deshamunisée et tentaculaire, le message est le même : se battre et survivre. C'est ça, Sao Paulo et ses frères.




18/03/2009
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