Sinistre Amérique rurale (Winter's bone)

Alors comme ça, Winter's bone a eu le prix du meilleur scénario au festival de Sundance ? Parce qu'il y a un scénario ? Désolé, mais ce n'est pas évident de prime abord. Ce qui est certain que c'est un film qui mérite son label "Sundance", le prototype d'un certain cinéma indépendant américain, genre Frozen river, âpre, rude et soi disant réaliste. Une plongée dans une Amérique rurale, précaire, qui cherche à éviter les clichés, soit, mais dont la réalisation manque singulièrement d'ampleur. Il y a une tonalité sinistre dès le départ et Debra Granik s'y tient, jusqu'au bout. C'est monocorde, d'une sale tristesse, mais pas de celles qui émeuvent, parce qu'il y quelque chose qui sonne artificiel là dedans. Quant à y voir des réminiscences de Délivrance de Boorman, comme certains l'affirment, ce sera sans commentaires. Trop énorme, la comparaison. Le film tient exclusivement sur les épaules de Jennifer Lawrence, qui est presque de toutes les scènes. Elle est épatante, cette fille là. Chapeau bas ! La seule éclaircie dans un film gris et laborieux.



02/03/2011
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